En 2012, quelque part en Allemagne, quatre amis de longue date se réunissent autour d'un repas et s’y racontent leur passion commune pour le jeu narratif et la stop-motion, procédé artisanal encensé par les amoureux de Wallace et Gromit. L'envie de composer ensemble une œuvre devient alors vite irrépressible. Certains ont déjà une certaine expérience dans la menuiserie, d'autres dans la réalisation de films, ou même encore dans la production de jeux et dans la réalité virtuelle. Des compétences à la complémentarité si évidente qu’elles donneront lieu trois ans plus tard à l’ouverture du studio Slow Bros., bannière sous laquelle le quatuor va pouvoir donner vie à un rêve collectif, un jeu narratif baptisé Harold Halibut. Le projet est présenté au public en 2017 dans le cadre d’une campagne participative malheureusement infructueuse. Mais l’envie reste, les talents persistent et porté par quelques vitrines du regretté E3, Harold Halibut se fraye finalement un chemin cette année sur nos PC et consoles, narguant ceux qui ont osé l’ignorer avec une beauté époustouflante et un univers absolument inoubliable.
Harold Halibut est-il à la hauteur de notre attente ?
Les notes:
+Points positifs:
L'un des plus beau jeu de 2024.
Très bonne écriture et mise en scène...
Bande-son en phase avec l'univers
La simulation de vie
L'émotion que dégage le jeu
La direction artistique faite main sublime
L'aspect film interactif et contemplatif
La relation entre Harold et Weeoo
Les thèmes abordé
Un univers avec tant de personnalité qu’il est juste inoubliable
-Points négatifs:
Un récit linéaire globalement peu intense
Trop répétitif
Pas un jeu pour tout le monde (il faut aimer le côté simulateur de vie)
Des allers-retours parfois poussifs
Le jeu tire en longueur
Déplacements de Harold trop lourds et rigides
Manque de gameplay
Des choix de dialogues sans conséquences
Note d'Ambiance JV:16 /20
Conclusion: Mémorable pour sa beauté et sa personnalité éclatante, Harold Halibut peut se targuer de rappeler sans difficulté l’étrangeté d’un Wes Anderson, une comparaison qui affluera fort probablement dans une myriade d’autres critiques. Une galerie de personnages vraiment réussis sert un récit à la construction impeccable, néanmoins mis à mal par une intensité très en retrait et un rythme pantouflard. Harold Halibut pourra ennuyer certains, mais ces derniers auront quand même bien des difficultés à nier tout le dévouement consacré avec passion et talent dans les décors faits main du vaisseau Fedora. Avec quelques moment d'émotion.